Ollie c’est Oliver et Mamie c’est son arrière-grand-mère. Marie-Charlotte Biais tient à souligner au début du spectacle qu’elle n’a pas l’âge du rôle mais vu qu’il fallait bien que quelqu’un s’y colle, pourquoi pas ? Et puis Philippe Beautier non plus n’a rien d’un petit garçon alors comme ça, on est quittes, et on peut se lancer.
Bref, Mamie a déménagé chez Ollie, Ollie se retrouve un peu seul à sa nouvelle école et comme ils s’ennuient, il faut trouver de quoi s’occuper. Étant entendu que Mamie le foot c’est pas son truc et qu’elle n’a jamais mis les pieds sur un skateboard, elle ne trouve rien de mieux que de traîner le petit à la piscine. Et si Ollie a un bon coup de pied, il s’avère qu’il ne sait pas nager. Ni brasse, ni crawl, rien.
Mamie se met alors en tête de lui apprendre. Elle s’y connaît question nage vu qu’elle a participé aux Jeux Olympiques de Londres, et même que c’était en 1948 !
La pièce est découpée non pas en scènes mais en épreuves. Il y a en tout cinq tentatives pour une rencontre entre deux êtres que l’âge semble-t-il éloignait. Mamie se dévoile et son arrière-petit-fils trouve finalement du sens à cette aventure. Il y a même un échange de savoirs et dans le temps quelque chose se construit puisque comme le souligne l’ancienne championne : « si on veut devenir bon en quelque chose il suffit de s’entraîner. »
Pour la metteure en scène Odile Grosset-Grange, c’est aussi « le saut dans le grand bain », puisque qu’elle signe avec Allez, Ollie… à l’eau ! sa première mise en scène.
On se dit en ces temps de grands-messes planétaires que le sport c’est avant tout un des meilleurs moyens que nous avons trouvé pour nous réunir et, comme le souligne la metteure en scène, « regarder ensemble dans la même direction ». Au centre du plateau, un plongeoir autour duquel tourne Ollie avant qu’il ne se décide à l’escalader. Car oui, il va bien finir par apprendre à nager. La question qu’on se pose alors est la suivante : un corps plongé dans un liquide… grandit-il plus vite ?
- De
- Mike Kenny
- Mise en scène
- Odile Grosset-Grange | compagnie de Louise
- Traduction
- Séverine Magois (éd. Actes Sud)
- Avec
- Marie-Charlotte Biais en alternance avec Odile Grosset-Grange, Philippe Beautier
En bref...
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