Au centre d’un sombre chapiteau, dans une ville en noir et blanc, un sinistre Monsieur Loyal présente des numéros plus tragiques les uns que les autres. Le Dark Circus est la genèse en négatif de la joie propre au cirque qui parcourt les routes de nos enfances. Sur une histoire originale de Pef, il amuse par une cruauté grinçante qui rappelle les jeux du cirque antique. Ici, le lion indomptable dévore son maître, l’homme canon explose la toile du chapiteau pour faire le tour de la stratosphère, jusqu’à ce qu’un jongleur, aussi malchanceux que les acrobates, trapézistes et dompteurs qui l’ont précédé, réussisse à déjouer cette fatale destinée !
Tout se fabrique à vue sur scène. Une petite caméra surplombe une feuille blanche et apparaissent sur l’écran les personnages de ce cirque animé. Papiers découpés, ombres chinoises, fusain et encre de Chine : c’est du cinéma sans pellicule. Tout s’enchaîne et se métamorphose à une vitesse infernale, sur une musique endiablée interprétée en direct.
Dark Circus nous ramène à l’inventivité de l’enfance, à nos émerveillements et à notre besoin d’y croire. Dark peut-être, autrement dit sombre, mais ce cirque n’a rien d’effrayant, au contraire, c’est une merveille de poésie.
- Création, interprétation
- Romain Bermond, Jean-Baptiste Maillet
- D'après une histoire originale de
- Pef
- Regard extérieur
- Frédéric Maurin
- Régie générale
- Arnaud Viala
En bref...
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