[mise à jour octobre 16]
Nous sommes le 30 janvier 1969. Les Beatles montent sur le toit de leur immeuble londonien pour jouer en plein air sur une scène improvisée à la hâte leur ultime concert. C’est leur dernière apparition et leur dernière rencontre : ils ne seront plus jamais réunis tous les quatre. C’est la fin des Beatles et c’est le début de Opération Blackbird.
L’action se passe aujourd’hui sur un bateau de croisière. Toni et Justice, deux comédiens fascinés par les Beatles, préparent un spectacle sur le couple mythique Lennon-McCartney. Rattrapés par l’histoire qu’ils manipulent sur scène, l’inéluctable et tragique issue des Beatles vient dangereusement s’imposer aux interprètes. A bord ils rencontreront Travis et aussi Oscar et à eux quatre c’est toute la mythologie des Beatles qui s’offre à nouveau à nous.
[texte de la brochure]
Opération Blackbird raconte l’histoire d’un inventeur qui s’attelle à une machine dont le seul objectif est de restituer la sensation que provoque dans nos corps l’écoute de la musique. Cet inventeur nourrit une passion paradoxale pour les Beatles : c’est un collectionneur d’envergure, il connaît les paroles des chansons par cœur et s’intéresse à l’impact, notamment politique, qu’a pu avoir le groupe sur toute une génération. Or, cet inventeur et spécialiste de renom n’a jamais entendu une seule note des Beatles et pour cause : il est sourd.
Accompagné de trois comparses dévoués, cet inventeur va réaliser son rêve mais pour cela il va falloir kidnapper Paul McCartney. C’est une mission délicate et c’est la trame de cette pièce au titre qui sonne comme une parodie de série B : Opération Blackbird.
Ici la notion de différence est au centre : le spectacle, interprété par des comédiens sourds et entendants, fait se rencontrer deux langues : l’une parlée, l’autre signée. Pièce théâtrale et musicale, Opération Blackbird pose de manière détournée la question de savoir comment sonne la musique dans un corps ; comment est-elle perçue par les sourds ? Quelle représentation s’en font-ils ?
Après Eau sauvage présenté au Studio, le metteur en scène Julien Fišera s’aventure pour la première fois sur le terrain des écritures de plateau. C’est une pièce qui s’invente de manière collective avec les différents collaborateurs de la compagnie pour un objet débridé, fantaisiste et joyeusement délirant.
- Texte, mise en scène
- Julien Fišera | compagnie espace commun
- Interprétation
- Ludovic Ducasse, Vladislav Galard, Thomas Gonzalez, Nassim Kortbi
- Collaboration artistique
- Maya Boquet
- Espace
- François Gauthier-Lafaye
En bref...
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