Il n’y a pas d’âge pour philosopher. C’est le pari de cette pièce très poétique, accessible dès trois ans.
Seul au beau milieu de la scène, un être accueille le public en l’observant. Face à nous, il entame un dialogue avec lui-même. Un besoin dévorant de dire le prend : véritable Gargantua des mots, il laisse couler, il bouillonne, il se coupe la parole lui-même. La langue devient une pâte-à-mot, une matière pour jouer sans limites et chercher la réponse à une question existentielle : comment la vie, la sienne, et celle des autres, a-t-elle pu commencer ? Dans un écoulement qui célèbre la joie d’exister, le récit avance comme une enquête qui chercherait à résoudre l’énigme de sa propre histoire. Pourquoi parvient-il à bouger ? Qui tire les fils ? C’est quoi, vivre et mourir ? C’est quoi, souffrir ou prendre plaisir ? Dans un jeu organique et immédiat, l’acteur remonte jusqu’à des sensations qui précèdent notre naissance même : le noir, la séparation d’avec la mère, la découverte de la matière et du corps…
- conception et texte
- Renaud Herbin
- avec
- Bruno Amnar
- matière
- Céline Diez
- lumières
- Anthony Abrieux
En bref...
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