L’autrice et metteure en scène Muriel Cocquet s’inspire très librement du conte Hansel et Gretel pour dénoncer les violences engendrées par la précarisation du monde du travail.
Elle se prénomme Maryline. Lui s’appelle Jan. Ils sont mariés, ont des enfants, travaillent tous deux en horaires décalés dans un supermarché. « Isolés, pressés par le temps, ils n’ont ni vie sociale, ni vie de famille », explique Muriel Cocquet. La voici qui ausculte, à travers ce jeune couple, les aberrations du monde du travail qui amputent les êtres, s’invitant au cœur même des foyers. Car Maryline ose à peine formuler l’idée d’un temps complet ou d’un CDI. Quant à Jan, on finira par apprendre qu’il vient d’être licencié.
Et pourtant, Noël approche. Il va falloir offrir des cadeaux aux enfants… Mais d’ailleurs où sont‑ils ? À l’école ? Pourquoi leurs parents ne vont‑ils pas les chercher ? Enfants nous parle d’amour, d’abandon, de violences d’aujourd’hui, des retrouvailles difficiles et inespérées d’un couple fatigué. Décrivant une réalité socio‑économique qui laisse peu de place à l’espoir, cette partition pour deux acteurs glisse du réalisme au fantastique. Elle multiplie les énigmes et les non‑dits. Nous embarque dans un monde mystérieux fait de récits morcelés et contradictoires.
- La Lune qui gronde
- Texte, mise en scène
- Muriel Cocquet
- Assistante mise en scène
- Anaïs Gheeraert
- Jeu
- Thomas Le Gloannec, Emilie Guil
En bref...
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