Martin a dix ans, un groupe et il écrit des chansons rock comme « J’aime ce qu’on m’interdit » et « Ce qui n’est pas permis ». En imaginant un peu, on pourrait dire qu’il rêve de faire de la guitare électrique comme M et d’écrire des chansons pour Vanessa Paradis.
Il rêve aussi de tomber amoureux parce qu’enfin il ne sera plus la risée de toute la famille. Il sera comme son grand frère, le « fils réussi » comme il l’appelle. Sylvain, comme ses parents, a trouvé l’âme soeur bien avant lui. Alors, que faire ?
Le jour de son anniversaire il prend la décision de tomber amoureux et il n’imagine personne d’autre que Louise. Sauf que Louise, elle n’aime pas Martin. Et qu’en plus, il y a Aurélien. Qui se trouve être le meilleur ami de Martin et donc, de Louise. C’est compliqué.
Thomas Piasecki s’empare pour la première fois d’un texte à destination de jeunes spectateurs. Adaptation du roman d’Arnaud Cathrine, Je suis la honte de la famille est un spectacle total. On retrouve sur le plateau l’esthétique du Spoutnik Théâtre, mariant musique en direct et vidéo. Martin, interprété par Maxence Vandevelde, est seul en scène et projette différents personnages : Louise et Aurélien bien sûr mais aussi ses parents, son frère, son oncle Arnaud. Dans son dos défile un tissu imaginaire fait de son hypothétique journée de mariage : la collection de tout ce que les autres ont rêvé pour lui et qui, il faut bien le dire, le laisse froid. La solitude du héros prend corps et progressivement le voilà qui, du haut de ses dix ans, dessine son propre chemin de vie.
- Texte
- Arnaud Cathrine (éd. L’École des Loisirs)
- Adaptation, mise en scène
- Thomas Piasecki | Spoutnik Theater cie
- Interprétation
- Christophe Carassou
- Vidéo
- Jérémie Bernaert
En bref...
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