Descente au cœur de l’homophobie, Ogres dresse un état des lieux des violences faites aux homosexuels à travers le monde. Une création poignante qui tend un miroir implacable à notre époque.
Le 22 mai dernier, il recevait, au Palace, le Prix Scenic Youth 2018 pour sa pièce H.S. Tragédies ordinaires. Yann Verburgh revient à la Comédie de Béthune avec Ogres, texte dénonçant les violences homophobes mis en scène par le metteur en scène roumain Eugen Jebeleanu. Ogres est un conte sur l’urgence de faire preuve d’une plus grande ouverture face aux minorités, explique ce dernier, une proposition de casser les murs entre les territoires pour aller vers l’inconnu, pour l’accepter, pour l’approcher.
Tout part d’un fait divers terrible : l’agression homophobe d’un jeune homme violé, torturé et laissé pour mort dans une forêt normande. D’autres constats, dans d’autres pays (Russie, Ouganda, Iran, Bulgarie, Corée du Sud…), viennent compléter le tableau des discriminations qui, lorsqu’elles ne tuent pas, provoquent toujours souffrances et exclusion. La parole est donnée aux victimes, mais aussi agresseurs, aux témoins, aux familles… Ogres nous invite à creuser dans notre sensibilité pour questionner le droit à la liberté d’être et à la liberté d’aimer.
- COMPAGNIE DES OGRES
- Texte, dramaturgie
- Yann Verburgh
- (éd. Quartett) mise en scène
- Eugen Jebeleanu
- Scénographie
- Velica Panduru
En bref...
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