L’arbre à sang fait le récit puissant d’une famille qui, en commettant un meurtre, se libère avec jubilation des sévices de son tortionnaire.
Dans une ferme reculée d’Australie, une mère et ses deux filles viennent de se débarrasser de leur mari et père violent. Au fil de ce conte noir, drôle malgré l’horreur de la situation, on les observe se débattre entre des sentiments contradictoires. Au-delà du cheminement intérieur vers une libération se pose une question terriblement prosaïque : « Que faire du corps ? ». Des gens du voisinage viennent tour à tour aux nouvelles, la tension monte et l’urgence de trouver une solution rythme les scènes. La pièce joue ainsi sur le fil du suspense pour jeter un regard cru sur l’inaction face aux violences domestiques. Car le fond du problème est là : tout le monde savait, personne n’a rien fait. Dans une langue brutale et hachée, les répliques s’enchaînent. On est à la fois surpris par la violence du discours, sans pouvoir s’empêcher d’être un peu satisfait du sort réservé au bourreau. Tout de même, ne l’avait-il pas bien mérité ?
⚑ en savoir + sur l'itinérance- Texte
- Angus Cerini
- Mise en scène et scénographie
- Tommy Milliot
- Traduction
- Dominique Hollier
- Jeu
- Lena Garrel, Dominique Hollier, Aude Rouanet
En bref...
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