Errance poétique sur les mystères du deuil, Je suis le vent nous entraîne dans un voyage philosophique entre la vie et la mort.
Nous sommes embarqués avec deux personnages simplement nommés « l’un » et « l’autre » sur un bateau imaginaire. L’un est en route vers l’au-delà, et l’autre doit apprendre à vivre sans lui. Dans un décor qui hésite entre ciel et mer, les personnages sont suspendus dans cet espace poétique du deuil où les vivants peuvent encore parler aux morts. Entre celui qui part et celle qui reste, un échange émouvant se crée. En oscillant entre grands questionnements existentiels et réalités prosaïques de la vie, le spectacle parvient parfois à nous faire rire avec une grande délicatesse. Prenant soin de ne jamais établir fermement la relation entre les deux personnages, Je suis le vent autorise le spectateur à se projeter pour établir sa propre relation à cette thématique qui nous concerne tous d’une manière ou d’une autre. En résonnant ainsi avec le deuil de chacun, la pièce se dessine pourtant aussi largement comme une célébration joyeuse et vibrante de la vie.
- texte
- Jon Fosse
- mise en scène
- Emma Gustafsson
- traduction
- Terje Sinding
- avec
- Anne Duverneuil, Nicolas Martel
En bref...
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