Dans ce chapitre tiré de La Vie matérielle, Marguerite Duras se révèle surprenante et drôle comme toujours, mais aussi très provocatrice. Dans La Maison l’auteure s’attèle à la question de savoir ce que serait une bonne mère de famille, mais aussi à l’injustice sociale. « La grande, grande et définitive différence entre l’homme et la femme, c’est l’entretien de la maison, du bien, du bien commun. », explique-t-elle à Jérôme Beaujour, un écrivain et ami de la famille à qui elle se livre en cette fin d’été, entre Trouville et Paris. De ces entretiens au long cours naîtra ce livre composite très original, quelque part entre l’essai et l’écrit autobiographique.
La Maison part de l’intimité des femmes dans ce qu’elles ont de plus secret. Si le périmètre d’investigation est délibérément peu vaste, sa portée n’en est pas moins grande et son propos pas moins précieux. La beauté de ce projet réside justement à faire de cette parole un spectacle à installer partout. Ce théâtre se nourrit de l’intime et c’est certainement ce qui le rend aujourd’hui encore si nécessaire. Le spectacle se veut prélude à une soirée conviviale faite d’échanges et de partage, équipe artistique et public ensemble. Un spectacle qui ouvre les esprits et permet, autour de cette soupe qui a mijoté le temps de la représentation, d’échanger sur nos vies quotidiennes et nos combats.
Pour prolonger les représentations au foyer de la Comédie l’an passé et avant de partir en tournée, Cécile Backès nous invite à nouveau « à la maison ».
- Texte
- Marguerite Duras (extrait de La Vie matérielle, P.O.L., 1987)
- Mise en scène
- Cécile Backès | la Comédie de Béthune CDN Nord - Pas de Calais - Picardie
- Avec
- Cécile Gérard, Frédérique Steiner-Sarrieux
- Collaboration artistique
- Juliette Wagman, Cécile Zanibelli
En bref...
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