Un frère, une soeur, une tante et l’amie de la famille. Et puis un être de passage, inattendu. Comme dans Elle brûle présenté l’an dernier, on est plongé dans une intimité familiale. Le père vient de mourir, la mère est absente et tous les liens sont à réinventer. Comme pour se rassurer, le frère et la soeur se livrent à un rituel étrange, un de ses jeux dont seuls les enfants connaissent les règles. Il fallait peut-être en passer par là, imagine-t-on, pour que quelque chose puisse renaître.
Il est bien sûr question dans Le Chagrin de notre effarement devant la mort, et de ce gouffre qu’ouvre la disparition. Mais le spectacle s’attache avant tout au parcours de chacun : Julie qui a fait le choix de partir et son frère Vincent resté à la campagne. Il y a un amour tellement fort entre tous ces êtres que rien ne saurait les ébranler, pas même un drame.
Et d’un coup l’histoire bifurque, ce n’est plus une mais une myriade d’histoires échangées sur le plateau. Et à l’écoute de ces récits entremêlés, nous sortons de la salle bouleversés. Se raconter soi et puis raconter les autres, voilà le sujet.
Si la situation de départ paraît élémentaire, c’est un tourbillon de sensations sur le plateau et tous les collaborateurs sont à l’oeuvre pour faire émerger ce monde en soi, si complet, si juste. Accompagnés à nouveau par Mariette Navarro, les Hommes approximatifs réussissent ce prodige de nous placer nous au coeur de la pièce. Ballottés entre Vincent, Julie, Annie, Sabrina et Hakim, partons à la rencontre de notre nouvelle famille de coeur.
- Par
- Les Hommes Approximatifs
- Mise en scène
- Caroline Guiela Nguyen
- Avec
- Dan Artus, Caroline Cano, Chloé Catrin, Violette Garo, Mehdi Limam
- Scénographie
- Alice Duchange
En bref...
...