La guerre éclate et Nafi, un petit garçon d’une dizaine d’années, fait ses bagages. On pourrait être en Afghanistan, au Tchad, en Syrie. Il faut partir et la famille décide de tout abandonner pour rallier Londres où s’est installé le frère ainé de Nafi. Comme dans l’histoire de Sindbad le marin, il va falloir se défaire de tout : de la maison, des vaches, des souvenirs et des maigres économies, parce que le passeur réclame une somme colossale. Très rapidement, Nafise retrouve seul et c’est le début d’un longue aventure qui lui fera parcourir les mers et traverser les frontières vers une destination inconnue. Sur sa route il rencontrera Krysia, réfugiée elle aussi, qui l’aidera dans les épreuves qui se présentent à eux. Et à chaque étape de ce périple, même dans les plus périlleuses des situations, Nafitrouve toujours une histoire à raconter à la jeune fille.
Comme dans Allez, Ollie… à l’eau !, le spectacle se joue en bifrontal très près de nous, les trois comédiens interprétant tous les rôles. Un décor minimal nous invite à dessiner le monde que traverse Nafiet celui qu’il décrit dans ses récits. Sans faire l’impasse sur les difficultés qui se présentent à ces deux enfants sur le chemin de l’exil, Mike Kenny nous embarque sur un chemin d’espoir et de courage. Dans une langue poétique et pleine d’humour, l’auteur rappelle le pouvoir des histoires : celles qui sont à l’origine du départ, celles que l’on se raconte en chemin pour se donner du courage et celles que l’on partage à l’arrivée pour supporter le monde qui nous entoure.
- Texte
- Mike Kenny
- Traduction
- Séverine Magois
- Mise en scène
- Odile Grosset-Grange
- Interprétation
- Mounya Boudiaf, Julien Cigana, Pierre Lefebvre
En bref...
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