Louise Vignaud a comme enjeu de transmettre l’insolence du personnage sur le plateau, de transmettre cette virulence et ce désespoir. Avec ce Misanthrope, elle nous fait entendre une version limpide construite sur les sonorités, la rime ainsi que sur le rythme.
Le Misanthrope, c’est l’histoire d’une révolte manquée, ou plutôt d’une révolte empêchée. Au cœur d’un procès, las des jeux de représentations de la cour, des rapports hypocrites entre les gens, des jeux de pouvoir, Alceste, grand de la cour, se lance dans une entreprise à visée révolutionnaire : dire ce qu’il pense à chacun, ne plus tromper, et amener ses pairs à jouer de la même franchise. Si Alceste au début de la pièce est aussi solaire que l’homme révolté de Camus, il se voit contraint au désert et à l’exil. Le Misanthrope est la plus subversive des pièces de Molière. Il y attaque le système politique de la monarchie absolue en dénonçant les jeux de pouvoir à la cour. Il met en lumière les faux consensus. Il révèle une société faite de non-dits. Il questionne le spectacle comme instrument de contrôle du pouvoir.
- Mise en scène
- Louise Vignaud
- Dramaturgie
- Pauline Noblecourt
- Jeu
- Sophie Engel, Charlotte Fermand, Pierre Laloge, Nine de Montal, Clément Morinière, Sébastien Mortamet, Sven Narbonne, Mickaël Pinelli, Hugo Roux
- Scénographie
- Irène Vignaud
En bref...
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